/// Se former en Sport Santé

Avec la loi du Sport sur ordonnance, l’Etat avait déjà entériné la possibilité pour les personnes souffrant d’affections longue durée (cancers, diabète, maladie d’Alzheimer, pathologies cardiaques, etc.) de se voir prescrire de l’activité physique adaptée (APA). En février 2022, son élargissement aux patients atteints de maladies chroniques ou avec des facteurs de risques (surpoids, obésité, hypertension artérielle…) porte à plus de 20 millions de personnes ceux qui peuvent en bénéficier.

Le 25 juillet 2022 Le Président de la République Emmanuel Macron a annoncé que la pratique du sport sera désignée Grande cause nationale en 2024.Cette déclaration confirme la volonté de mettre en œuvre la stratégie nationale Sport santé 2019-2024 co-pilotée par le ministère des Sports et le ministère des Solidarités et de la Santé.

L’ambition est de favoriser l’intervention en prévention primaire pour maintenir le capital santé de chacun, en prévention secondaire et tertiaire pour agir a minima en appui en cas de dégradation de l’état de santé et optimiser le parcours de soins des personnes atteintes de maladies chroniques et des patients souffrant d’affections de longue durée.

Le développement et le recours à l’activité physique adaptée à visée thérapeutique est donc une part importante du dispositif avec par ailleurs une visée de réduction des inégalités sociales et territoriales d’accès à l’offre d’activités physiques adaptées.

Le maillage du territoire par les maisons sport santé, s’inscrit également dans cette stratégie et assure de plus en plus l’orientation et l’accompagnement des patients atteints de maladies chroniques. Après un épisode pathologique qui nécessite de se réapproprier son corps, de retrouver une forme d’estime de soi et de retisser du lien social en dehors du monde médical, ce sont des espaces d’accueil, de diagnostic et d’orientation qui ont un rôle important dans l’intermédiation entre la prise en charge médicalisée du sport santé et l’activité physique ou sportive classique. Elles contribuent ainsi à amener ou ramener les individus vers une pratique régulière, en tenant compte des capacités fonctionnelles de chacun.

Les moyens existent donc aujourd’hui pour encourager à la pratique ou à la prescription de l’activité physique adaptée à des fins d’appui thérapeutique, et il convient à la fois de s’assurer de la qualité des prestations proposées et des compétences des professionnels qui doivent intervenir mais aussi de diversifier l’offre afin de la personnaliser à chaque situation individuelle (type d’affection, appétence…). Il faut aussi encourager le développement de nouvelles formes de pratiques d’activité physiques et sportives adaptées ainsi que de nouveaux cadres de pratique pour accompagner les traitements médicamenteux.

Parmi les pistes identifiées pour développer les compétences des professionnels du sport intervenant dans le champ de l’activité physique adaptée, le renforcement de l’offre de formation en matière d’APA et de prévention par l’activité physique et sportive est citée. Il est clairement inscrit (dans la Stratégie nationale Sport Santé 2019-2024) de « l’ouvrir aux professionnels du sport afin d’améliorer les compétences et actualiser les connaissances des professionnels intervenant dans le champ de l’activité physique adaptée ».

L’objectif est l’amélioration de la culture médicale des professionnels du sport.

Dans ce paysage, les activités fitness ont une vocation particulière car, également désignées activités « de la forme et de la force », elles n’ont pas un but de pratique compétitive mais d’amélioration des capacités physiques, et sont donc naturellement orientées vers la santé.

En club de remise en forme ou coaching privé les disciplines pratiquées (step, pilâtes, stretching, Crossfit, renforcement, musculation sur ergomètres ou poids libres…) répondent à des besoins spécifiques et individuels en termes d’endurance cardiovasculaire, de force, d’équilibre, de souplesse… qui correspondent parfaitement à l’objectif de santé et de lutte contre la sédentarité.

Par ailleurs, le vieillissement de la population est un véritable enjeu de santé publique et les activités de remise en forme, à la fois pour leur accessibilité (à domicile ou en établissement), et pour leur pertinence comme un moyen d’atteindre « bien-être physique, psychique et social » sont des disciplines dont il faut tirer profit.